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Les voies de l'étrange et du mystérieux
Les voies de l'étrange et du mystérieux
  • Ce site se propose de rapporter des histoires mystérieuses et peu connues. Car bien souvent, le paranormal est là où on ne l'attend pas. Il évoque aussi certaines énigmes, en les abordant sous un angle inédit.
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Les voies de l'étrange et du mystérieux
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23 mai 2017

Les crânes vides (5)

Le cannibalisme existe encore aujourd’hui sous une certaine forme dans le Sud-Est asiatique et en Chine.

La vieille menace à l’ennemi : « Je te mangerai le cœur », n’est pas une parole en l’air.

L’idée que la consommation des cœurs humains a des avantages physiques mais aussi intellectuels règne dans ces pays depuis des temps immémoriaux – comme elle existait aussi en Europe. Dans certaines parties du monde, il arrive encore aujourd’hui que l’on mange le cœur des adversaires morts au combat, coupé en dés et légèrement cuits dans l’eau bouillante. Les mangeurs souhaitaient acquérir ainsi des qualités telles que la persévérance et la fidélité, de meilleures facultés intellectuelles et une intelligence supérieure.

Les hommes qui ont participé à ces repas de cœurs – parmi lesquels se trouvaient des officiers et des personnes cultivées – m’ont affirmé qu’ils avaient ressenti les effets mentionnés.

Il existe encore aujourd’hui, en Afrique, en Asie du Sud-Est, dans le sud de la Chine, à Taïwan* et sur quelques îles voisines, une forme de cannibalisme moins sauvage et licite : la consommation de cerveaux frais de singes. En Asie, ceci se passe même dans des restaurants ouverts au public.

=> Malheureusement, cette coutume perdure. Un ami m’a dit qu’il avait vu un documentaire (tourné il y a seulement quelques années) où des Chinois décalottaient un singe vivant (!) pour lui manger la cervelle.

Pour ce genre de consommation, on obéit aux mêmes règles que les anthropophages qui consomment des cerveaux humains. Là aussi, le cerveau n’est mangé que par lune croissante, le plus près de la pleine lune, car c’est là qu’il est le plus efficace.

Crescent moon

Le singe ne doit pas non plus se trouver à proximité d’objets métalliques, car les radiations des métaux influent défavorablement sur le système nerveux et le cerveau. C’est pourquoi on le garde dans une cage de bambou. Peu avant la mise à mort, on lui tend un peu de boisson alcoolisée et une poignée de noix à mâcher, ceci afin d’exciter son cerveau. On défonce le cerveau à l’aide d’une pierre ou d’un marteau de bois, mais en aucun cas avec un objet métallique. Le cerveau est aussitôt évidé avec une cuiller de porcelaine ou de bambou, et mangé. Le cerveau est coriace et caoutchouteux. C’est à peine si on peut le mâcher. Sans le goût légèrement sucré du sang, il serait insipide. Ce n’est nullement une gourmandise, et les consommateurs eux-mêmes prennent des boissons alcoolisées avec cette nourriture. Seuls les hommes participent à ces repas de cerveaux de singes. Dans ces cas-là aussi on souligne constamment  que l’effet sur l’intelligence est durable.

[…]

D’après mes propres expériences, il se produit, environ 20 heures après ce genre de repas, un sentiment de chaleur dans le cerveau qui ressemble à une légère pression. Au bout de 28 heures environ, le corps est inondé de vitalité avec pulsions sexuelles renforcées.

Les formes atténuées du cannibalisme, telles qu’elles ont été citées plus haut, sont des phénomènes résiduels du véritable cannibalisme, par lequel le singe normal donna naissance à un être pathologique intelligent qui se nomme aujourd’hui homo sapiens.

Si le cannibalisme augmente l’intelligence, l’activité sexuelle et la fécondité, on se demande pourquoi l’homme y a renoncé.

La consommation de cerveau faisait croître celui-ci dans des proportions bien plus fortes que ne pouvait se le permettre le crâne. Le cerveau hypertrophié* s’est trouvé peu à peu sous une pression croissante qui devenait plus dangereuse avec le temps. Il y eut alors une quantité de maladies cervicales analogues à l’épilepsie et des cas de folie aigüe, que l’homme put attribuer sans hésitation à la pression du cerveau hypertrophié. S’apercevant que la faute en revenait au cannibalisme, il se vit forcé de renoncer à la consommation de cerveau.

Cela se passait il y a environ 50 000 à 60 000 ans. C’est à ce moment qu’on fit pour la première fois différentes tentatives pour atténuer la pression du crâne sur le cerveau ; en général, on déformait le cerveau et quand ce moyen ne réussissait pas, on pratiquait une ouverture ou une perforation du crâne. Mais ces tentatives n’avaient que des succès relatifs et le cannibalisme pratiqué de façon intensive régressa totalement sur le continent eurasiatique et plus tard dans d’autres régions aussi. Depuis lors, il ne fut pratiqué que rarement et de façon sporadique. Si la société condamnait le cannibalisme, c’est surtout parce que celui-ci était particulièrement responsable de maladies mentales à caractère épileptique.

Le déluge, qui s’est produit voici 40 000 à 50 000 ans, a contribué en Eurasie à la fin du cannibalisme. Astronomes, philosophes et voyants avaient prédit la catastrophe dans la région de Mésopotamie et aussi en Inde. Comme ils réprouvaient eux aussi le cannibalisme, mais qu’il leur manquait les moyens de le détruire définitivement, ils présentèrent le déluge annoncé comme la colère de Dieu, punissant les hommes de l’homicide, c’est-à-dire du cannibalisme.

De nombreuses personnes ayant survécu au cannibalisme dans les régions concernées étaient persuadées que Dieu les avait punies du meurtre commis sur leurs congénères, comme l’affirmaient leurs prophètes.

=> Tous les peuples de la terre, sans exception, parlent d’un déluge. Il a dû se produire, à une époque lointaine, des inondations dévastatrices (n’oublions pas qu’il y avait alors beaucoup plus de forêts qu’aujourd’hui, et qu’il pleuvait donc davantage). Et tous parlent en effet d’une punition divine…

Il y a environ 40 000 à 50 000 ans, le volume crânien, qui était à l’origine de 400 cm3 environ, avait déjà acquis la taille actuelle qui est de 1400 cm3 en moyenne. Des mesures irréfutables montrent que le cerveau humain n’a plus augmenté dans les 50 000 dernières années.

Quelle est la position de la science devant ce problème qu’est l’arrêt du cannibalisme ? Elle affirme que l’homme est parvenu à une plus grande maturité morale et à un sens accru des responsabilités. C’est pour cette raison qu’il a mis fin au cannibalisme.

Cette théorie dit, en somme, que le cannibalisme est la condition de la maturité morale de l’humanité. Elle dit en outre que les singes hominidés et tous les autres animaux ont atteint cette maturité morale sans le cannibalisme. Bravo, professeur ! La « science » est invincible. Si l’endroit ne va pas, on retourne le problème et on voit ce qu’on veut.

Il faut souligner par ailleurs que l’homme censé être devenu meilleur depuis la fin du cannibalisme, a tué infiniment plus par ses guerres qu’il n’a tué pendant toute l’histoire de l’humanité, dans le cadre du cannibalisme. Les guerres qu’il a faites pour des raisons économiques, religieuses, et souvent uniquement pour des raisons de prestige, ont tué plus de trois milliards d’individus, ne serait-ce que pendant les quatre derniers millénaires, et cela correspond exactement à la population mondiale actuelle (en 1970).

Aucune de ces guerres n’a eu d’effets durables et dans la plupart des cas elles étaient déjà condamnées par la génération suivante, comme le prétexte de meurtres absurdes.

Si l’homme pouvait encore aujourd’hui pratiquer sans dommage le cannibalisme, il le ferait malgré sa morale prétendue supérieure, parce que l’effet serait durable.

L’homme a commencé son « ascension » en qualité de singe obsédé sexuel. Pour augmenter sexe et savoir, il est encore prêt à tout et aucun prix ne lui paraît trop élevé. Il a mis sexualité et intelligence dans un état chaotique et irrémédiable. Comme il est extrêmement mécontent de l’une et de l’autre, il continue à se manipuler avec des drogues pour le sexe et pour le cerveau afin de surmonter les misères dont il ne se débarrassera jamais.

Pourquoi le cannibalisme n’a-t-il été abandonné que plus tard sur l’hémisphère Sud de la terre et pourquoi en subsiste-t-il des traces ? Pour les habitants de ces régions, le cannibalisme est encore payant et ne provoque pas de troubles cervicaux aussi dangereux que chez les races qui ont commencé à le pratiquer il y a environ 200 000 ans.

Le cannibalisme, et avec lui le processus d’hominisation, a débuté dans la région de Mésopotamie et grâce aux conditions climatiques presque égales, il s’est propagé rapidement et facilement sur le continent eurasien dans la direction est-ouest. Vers le sud, il s’est répandu lentement et beaucoup plus tard, parce qu’il lui fallait franchir en route une barrière climatique et la mer. Cette barrière empêcha aussi l’émigration et le mélange des races, ainsi que la propagation des phénomènes culturels.

Parti de Mésopotamie, le cannibalisme n’atteignit les îles du sud de l’océan Pacifique que 200 000 ans plus tard. Cela signifie que dans le monde insulaire autour de l’Australie, surtout en Nouvelle-Guinée, le processus de l’hominisation n’a commencé que beaucoup plus tard.

Cette circonstance explique beaucoup de phénomènes qui n’existaient plus dans d’autres régions de la terre. On y trouve encore trace chez les femmes des signaux indiquant l’époque de la fécondité. Là, vivent des races qui ne peuvent compter que jusqu’à trois ou cinq, parce que leur cerveau n’a que 900 ou 1100 cm3 de volume, et c’est là qu’on trouve les taux de natalité les plus bas, parce que ces peuples s’écartent encore faiblement de l’état simien.

La période de faible fécondité n’y est pas encore surmontée et c’est la raison principale pour laquelle le cannibalisme y persiste.

Cependant, comme le cannibalisme a été interdit par les puissances coloniales, ces races encore cannibales sont condamnées à s’éteindre, à moins qu’elles ne se mélangent à d’autres races déjà plus fécondes.

Ces hommes sont cannibales par conviction. Ils savent par expérience que la consommation de cerveau augmente la fécondité et qu’ils n’en deviendront pas seulement plus intelligents mais pourront s’approprier aussi les connaissances effectives et même la bravoure de l’homme consommé. Il n’est donc pas étonnant que ces peuplades pratiquent le cannibalisme malgré le baptême chrétien et malgré la menace de punition.

Les pires conséquences du cannibalisme ne sont pas les troubles carentiels physiques mais les dommages intellectuels causés par l’hypertrophie du cerveau.

L’homme est la proie de sentiments d’angoisse et de complexes d’infériorité, mais il est tourmenté aussi par des idées absurdes qui l’ont amené à lutter contre d’éventuels dangers imaginaires et par des soucis qu’il s’est créés lui-même, et qui ne cessent de devenir plus nombreux et plus importants, du fait même des mesures prises contre ces maux.

De ces mesures est née la malédiction du travail qui ne pèse sur aucune créature vivante autre que l’homme et qui constitue la semence du « progrès », lequel lui est fatal.

Les propriétés physiques de l’homme ainsi que ses véritables besoins physiques sont restés essentiellement les mêmes qu’il y a un million d’années. Il n’a pas besoin de plus de nourriture qu’autrefois, mais il travaille mille fois plus afin de satisfaire des besoins illusoires, qui ne diminuent pas, mais deviennent de plus en plus compliqués.

*Nous verrons plus loin qu'en réalité, c'est l'inverse qui s'est produit. Le cerveau de nos ancêtres a diminué de volume.

**Une biographie à paraître de Dylan Jones (j'écris ces lignes à la fin août 2017), apparemment sérieuse, contient ce détail sordide : "David Bowie est sorti avec John Lennon à Hong Kong où ils cherchaient un endroit pour manger de la cervelle de singe, mais l'endroit était fermé."

Ibid

À suivre La perte du pelage

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