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Les voies de l'étrange et du mystérieux
Les voies de l'étrange et du mystérieux
  • Ce site se propose de rapporter des histoires mystérieuses et peu connues. Car bien souvent, le paranormal est là où on ne l'attend pas. Il évoque aussi certaines énigmes, en les abordant sous un angle inédit.
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Les voies de l'étrange et du mystérieux
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30 juin 2019

Des preuves, vraiment ?

Dans La parapsychologie ouvre le futur, Werner Keller évoque ces cas de "réincarnations" dont on a beaucoup parlé à l'époque, dans les années 1950 :

"Il y a, en revanche, des siècles que l'on raconte en Orient des légendes sur la réincarnation, mentionnant les aventures des dieux et autres divinités, mais aussi celles du commun des mortels. L'Occident ne manque pourtant pas de cas tendant à prouver l'existence de la réincarnation.

Prenons par exemple les expériences de « déjà vu ». On arrive dans une région totalement étrangère, on voit un paysage que l'on n'a jamais vu auparavant, on rencontre une personne pour la première fois, et on a subitement la conviction de déjà connaître ce paysage ou cette personne, de les avoir déjà vus une première fois. Qu'y a alors de plus facile que de penser que l'on « re-vit » un événement, qui suppose donc l'existence d'une vie antérieure ?

Mais la psychologie expérimentale démystifie ce genre d'expériences en prouvant bien qu'elles sont parfaitement naturelles et ne remontent pas à une vie antérieure. Nous percevons et nous thésaurisons tous beaucoup plus d'informations et d'impressions que nous ne voulons bien le croire. Et nous ne nous souvenons que d'une infime proportion de ces informations. Il se peut très bien que, pour une raison quelconque, ce que nous avons thésaurisé, resurgisse brutalement au niveau de la conscience. Voilà comment nous arrivons à nous « souvenir » de choses dont nous n'avions pas pris conscience auparavant.

Il se peut aussi que les « expériences de déjà vu » soient le résultat d'un rêve prémonitoire que nous avons entre-temps oublié. Lorsque l'événement prévu se produit réellement, comme nous n'en avons gardé qu'un très vague souvenir, nous avons l'impression de l'avoir « déjà vécu »."

Cela s'accorde tout à fait avec ce que je pense. Beaucoup de gens ignorent ce dont le subconscient est capable. Il n'y a qu'à voir les capacités dont font preuve les sujets sous hypnose : clairvoyance, télépathie, etc.

"Morey Bernstein, qui était hypnotiseur amateur, publia en 1952 aux États-Unis sous le titre The Search of Bridey Murphy (À la recherche de Bridey Murphy), les souvenirs d'une vie antérieure que lui avait racontée une jeune Amérindienne, Virginia Tighe, alias Ruth Simmons. Plongée dans un profond sommeil hypnotique, la jeune Amérindienne avait commencé à lui dire qu'elle avait vécu une vie antérieure en Irlande et qu'elle était née en 1798 sur le sol de la perfide Albion. Elle se serait alors appelée Bridey Murphy.

Au cours des cinq séances suivantes, Ruth Simmons fit le récit de sa vie antérieure. Les dires de la jeune fille étant d'une grande précision, Bernstein et ses collaborateurs n'eurent aucune peine à les vérifier sur place et en Angleterre. Un nombre étonnant de détails se seraient, du moins Bernstein le prétend-t-il, révélés exacts. Mais tout cela souleva une véritable controverse, car, au second degré, il s'agissait de savoir si l'on venait de réussir à prouver l'existence de la métempsychose…

Analysant le cas de Bridey Murphy dans son ouvrage The Life After Death (La vie après la mort), le philosophe C. J. Ducasse répond à cette question par la négative. « Les conversations de Bernstein avec Ruth Simmons ne prouvent pas, écrit-il, que Bridey Murphy se soit réincarnée en Ruth Simmons, alias Virginia Tighe. Les déclarations de la jeune femme ne présentent rien d'exceptionnel et n'ont de valeur que parce qu'elles prouvent que la transe hypnotique permet, par des moyens paranormaux, d'obtenir divers renseignements concernant des épisodes mal connus de l'Irlande du XIXe siècle. »

Le livre de Bernstein devint un best-seller, et c'est alors que des chercheurs se rendirent en Irlande pour vérifier si tous les détails que Ruth Simmons avait donnés sous hypnose étaient vrais. Là, ils ont eu des doutes. Bridey disait être née en décembre 1798, à Cork, et décédée en 1864. Sauf que l'état civil n'en faisait pas mention. Il n'y avait pas davantage de maison en bois, The Meadows, dans laquelle elle aurait vécu. Elle prononçait le prénom de son mari "See-An", alors qu'en Irlande Sean se dit Shawn. Brian, qui était le prénom qu'elle préférait lui donner, était aussi le second prénom de son mari dans la vraie vie. Certains détails se recoupaient. Par exemple, les descriptions du littoral d'Antrim étaient très précis. Ainsi que le récit d'un voyage qu'elle aurait fait de Belfast à Cork. Elle avait déclaré être allée à l'église Ste-Thérèse. Cette église existait bel et bien, mais elle n'a pas été bâtie avant 1911. L'épicier dont elle avait parlé, et qui s'appelait Farr, avait bien existé.

Les experts qui se sont penchés sur son cas en sont venus à la conclusion que le meilleur moyen pour savoir la vérité n'était pas de faire des recherches en Irlande, mais dans l'enfance de Virginia Tighe et ses relations avec ses parents. Morey Bernstein avait affirmé qu'elle avait été élevée par un oncle norvégien et son épouse germano-irlando-écossaise. Ce qu'il ne disait pas, c'était que ses vrais parents, avec qui elle avait vécu jusqu'à l'âge de trois ans, étaient à moitié irlandais. Il ne mentionnait pas non plus qu'une de leurs voisins, du temps où elle habitait à Chicago, dans l'Illinois, habitait de l'autre côté de la rue, était irlandaise, et s'appelait Bridie Murphy Corkell (1892-1957). Les chercheurs en déduisent donc que tout ce qu'a pu dire Virginia Tighe peut être attribué à de lointains souvenirs, remontant à sa petite enfance, et qu'elle avait oubliés. Ils sont persuadés que cela relève de la cryptomnésie. En l'occurence, toute explication paranormale de ce cas est à exclure. (source Wikipedia.org)

En conséquence de quoi, les sceptiques ont pu se faire des gorges chaudes, et parler de The Rise and Fall of Bridey Murphy (L'ascension et la chute de Bridey Murphy).

Bridey Murphy

En 1966, l'A.S.P.R. publia les travaux de Ian Stevenson, 20 cas suggérant le phénomène de la réincarnation. Ian Stevenson avait rassemblé une documentation portant sur 600 cas différents, mais il choisit d'en mentionner une vingtaine seulement, qui s'étaient produits en Inde, au Sri Lanka, dans les territoires amérindiens de l'Alaska, au Brésil et au Liban. Stevenson retrace la vie de ces personnes toujours en vie* ainsi que l'existence qu'elles prétendent avoir vécue, avant. Ce sont souvent des enfants qui ont prétendu, parfois des l'âge de trois ou quatre ans, être la réincarnation de telle personne, et c'est en cela que ces récits, souvent aussi mystérieux que fascinants, deviennent parfois convaincants. L'enfant affirme porter un autre nom, avoir d'autres frères et sœurs et d'autres parents. Il lui arrive même de prétendre venir d'une autre ville. Mais ce qui est incroyable, c'est que ces indications se sont souvent, jusque dans le moindre détail, révélées exactes. Le professeur H. Barnajee, qui fait autorité, a eu à plusieurs reprises l'occasion de vérifier en Inde l'authenticité de ces récits. Quand il amenait les enfants dans les villages, souvent éloignés et pratiquement inconnus, dont ils prétendaient être originaires, ceux-ci l'y dirigeaient avec le plus grand naturel."

*en 1973

"Voici le cas particulièrement étonnant de Shanti Devi, une petite fille qui naquit en 1926 à New Delhi. Dès qu'elle commença à parler, Shanti Devi prétendit avoir déjà vécu une existence antérieure et elle donna le nom de la ville dans laquelle elle était née. Le professeur Barnajee conduisit Shanti Devi dans la ville en question. L'enfant lui montra les endroits (qu'elle lui avait déjà décrits) où elle s'était amusée, et ceux où elle cachait ses jouets. Elle le conduisit sans peine vers la maison où elle avait vécu et elle identifia l'homme qu'elle avait épousé dans cette vie antérieure."

Shanti Devi

Quelques années plus tard, des chercheurs américains, pensant sans doute que c'était... trop beau pour être vrai, se rendirent en Inde pour faire leur enquête. Bien leur en prit, car en interrogeant l'entourage de la fillette, les amis, voisins, etc., ils découvrirent que, contrairement à ce qu'avaient prétendu les parents à Banerjee, lorsque celui-ci les avait interrogés, ils connaissaient bien la ville où leur fille aurait, paraît-il, vécu. Ils y allaient même régulièrement.

De là à déduire que toute cette histoire était une mise en scène..., et c'est probablement ce qu'en ont conclu les enquêteurs américains, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement. Car il faut savoir que cette croyance en la réincarnation a donné lieu à un certain genre d'escroquerie, ou tentative d'escroquerie dans certains cas. Lorsque quelqu'un décède, et qu'il était d'un rang social plus élevé, il n'est pas rare que des familles indiennes, de basse caste et menant une vie misérable, se renseignent à son sujet pour en savoir le plus possible. Et quand, peu après, elles ont un enfant, elles lui bourrent le crâne en lui disant qu'il est Untel, etc. De sorte que l'enfant grandit avec la conviction qu'autrefois il a vécu à tel endroit, et qu'il a fait ceci ou cela... Ce qui ne recquiert pas une habileté extraordinaire, vu qu'à cet âge, les enfants sont de véritables éponges, on peut les modeler comme on veut. Suite à ce bourrage de crâne, les parents s'arrangent donc pour que cela se sache, et que cela vienne aux oreilles de la famille concernée, pour, espèrent-ils, provoquer une rencontre et tisser des liens. Certains familles tombent dans le panneau, et invitent régulièrement l'enfant chez elles, lui font des cadeaux... En clair, c'est tout bénéfice ! Les allées et venues entre son "ancienne famille" et sa nouvelle famille ne posent aucun problème, étant donné que dans sa "précédente incarnation", l'enfant n'habitait pas loin...

Car là aussi, on s'étonne que quand quelqu'un décède, il revient, quelques années plus tard, pour revivre non loin de l'endroit où il aurait vécu... 

"L'ouvrage du professeur Stevenson comporte l'analyse critique d'autres cas analogues. En 1951, à Kanaidch (Inde), on découvrit un meurtre effroyable. On venait d'assassiner le jeune Munna, âgé de six ans. C'était le fils d'un riche bourgeois du nom de Prasad. On avait tranché la tête de l'enfant avec un couteau. On soupçonna deux voisins, Jahavar, qui était parent de Prasad, et un certain Chaturi. Jahavar avait un mobile, puisque, si le fils de Prasad disparaissait, il avait de fortes chances d'être le seul héritier du riche bourgeois. Le procès commença, mais Chaturi étant entre-temps revenu sur ses aveux, il ne fut pas possible de prononcer un verdict, et, faute de preuves, les deux accusés furent remis en liberté. Quelques années passèrent, puis un jour, quelqu'un raconta en secret une histoire à Prasad. Un petit garçon du nom de Ravi était né dans la famille des Shankar six mois après l'assassinat du fils de Prasad. Un jour, Ravi avait subitement prétendu qu'il avait un autre père et que ce père s'appelait Prasad. Puis le petit garçon, qui n'avait alors que quatre ans, avait commencé à raconter la vie antérieure au cours de laquelle il se serait appelé « Munna ». Il décrivit la maison de ses parents, ses jouets et ses compagnons. L'enfant était au courant de tout et même de « son » assassinat. Il décrivit les deux assassins et l'endroit où Munna avait été égorgé.

Lorsqu'il eut six ans, Ravi raconta encore une fois sa vie antérieure et, ce jour-là, un maître d'école nota les termes de son récit. Mais la confrontation qui était si près de se produire n'eut pas lieu, car Ravi ne fut pas autorisé à voir son « véritable » père. Craignant probablement de perdre son fils, Shankar réussit en effet à empêcher toute rencontre. Lorsque Shankar mourut, il fut enfin possible de vérifier les déclarations de Ravi. Son récit fut en grande partie confirmé par les membres des deux familles et par des tierces personnes. Mais le plus étonnant, ce fut la terreur mêlée de colère dont Ravi fut saisi lorsqu'il rencontra « ses » deux assassins dans la rue. D'autre part, l'enfant avait sur le cou, une tache de vin circulaire correspondant étrangement à la cicatrice qu'aurait laissée un coup de couteau !"

Dans le livre d'Ian Stevenson, on peut lire que l'enfant "réincarné" habitait à 100 m de la victime, c'est-à-dire dans le même quartier. Encore une fois, on s'étonne de cette proximité géographique et temporelle... Ce qui prouve que cela doit s'expliquer autrement. Car si l'on s'en tient au plan doctrinal, à savoir qu'on se réincarne pour apurer son karma (en tout cas pour les hindous), on se demande pourquoi l'âme de ce petit garçon revient pour une nouvelle vie, non loin du lieu où elle a été tuée dans sa vie antérieure... Comme si elle devait être punie pour avoir eu une fin aussi tragique...

Quelles sont ces lois qui permettent cela ???

Mon explication est tout autre : la mère de Ravi, apprenant, comme tout le monde, qu'un enfant en bas âge a été égorgé et presque décapité (tellement ses assassins y sont allés fort), a été encore plus bouleversée (excepté les parents de la victime) que les autres habitants du quartier, car elle était enceinte lorsque les faits se sont produits. Déjà que dans son état, elle était forcément plus sensible à beaucoup de choses, c'était, pour ainsi dire, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Elle a été épouvantée, non seulement par la mort de cet enfant, mais elle devait aussi craindre pour son enfant à naître. Car les meurtriers s'en étaient tirés, et donc ils pouvaient bien recommencer, ou alors des criminels, encouragés par le laxisme judiciaire, ne se gêneraient pas pour tuer un autre enfant. On imagine sans peine toutes les émotions qui devaient assaillir la jeune mère...

En conséquence, elle a somatisé. L'enfant qu'elle portait pouvant, lui aussi, quelques années après sa naissance, être victime d'un meurtrier, elle l'a assimilé à l'enfant assassiné. Et c'est pourquoi son fils portait cette marque sur le cou. Pour ceux qui trouvent que j'exagère, je les invite à se pencher sur l'histoire de Joseph Carrey Merrick, plus connu sous le sobriquet de Elephant Man

L'homme éléphant

Sa mère ayant été renversée par un éléphant alors qu'elle était enceinte, sa frayeur s'est répercutée sur l'enfant qu'elle portait. Il a développé la neurofibromatose, qui le faisait ressembler à un éléphant.
À moins que, dans une vie antérieure, il ait été un éléphant...

Et l'on comprend pourquoi, dans certaines tribus africaines, où la croyance en la réincarnation est fortement ancrée, certains enfants naissent avec une particularité physique qui affectait un oncle défunt, ou un grand-père, défunt lui aussi... C'est parce que la mère est tellement persuadée que celui-ci va revenir dans le corps de son enfant à naître, qu'elle somatise sans s'en rendre compte.

Je m'étonne que Stevenson, psychiatre et donc médecin, n'y ait pas pensé. Il savait très bien que le mental pouvait agir sur le physique. Mais il est vrai qu'il croyait lui-même à la réincarnation...

"Analysant une vingtaine de cas différents, Stevenson en conclut que si la plupart des détails étaient exacts, cela n'était pas dû au hasard. Il considéra donc comme possible qu'un évènement oublié ressurgisse brutalement au niveau de la conscience. L'hypothèse d'une "mémoire génétique", grâce à laquelle nous hériterions d'une partie des souvenirs de nos parents, n'est pas non plus à exclure. Mais ce savant est également persuadé que le recours à des processus paranormaux a souvent été déterminant. Il est en effet parfaitement possible d'obtenir par clairvoyance ou par télépathie des renseignements sur des défunts et la vie qui fut la leur.

Ces différentes explications sont pourtant loin d'être suffisantes, puisque les enfants ne se sont pas bornés à évoquer les souvenirs d'une "vie antérieure", mais adoptèrent souvent le comportement (gestes et habitudes) de la personne qu'ils prétendaient avoir été auparavant. Ils firent preuve des mêmes aptitudes que ces personnes et eurent parfois les mêmes particularités physiques, telles que la tache de vin. Certains de ces enfants eurent une vocation très nette pour le même métier, possédèrent le même don des langues, ou eurent "comme autrefois", une passion pour la chasse.

Dès que l'on essaie d'expliquer comment un enfant peut, avec une pareille conviction et autant d'obstination, s'identifier à un défunt en particulier, on se perd en conjectures. Comme l'avoue Stevenson, on est pour l'instant incapable d'expliquer ce genre de phénomènes, et les nombreux travaux des Américains ne dépassent guère le niveau de la constatation.

On peut dire en conclusion que le mystère de la réincarnation reste, pour l'instant, entier..."

 ♦♦♣♠♠♣♦♦

Pas pour moi, en tout cas.

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