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Les voies de l'étrange et du mystérieux
Les voies de l'étrange et du mystérieux
  • Ce site se propose de rapporter des histoires mystérieuses et peu connues. Car bien souvent, le paranormal est là où on ne l'attend pas. Il évoque aussi certaines énigmes, en les abordant sous un angle inédit.
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Les voies de l'étrange et du mystérieux
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2 juin 2020

La malédiction des pharaons

À l’Institut international de Recherches psychiques, à Londres, on conserve un disque qui y a été enregistré le 4 mai 1936. Ce disque reproduit une série de sons gutturaux provenant à coup sûr – on l’entend nettement – d’une femme. Ces sons, que l’on peut distinguer à travers un fort bruit de fond, peuvent se transcrire à peu près comme suit : « Iv e tena… »

Ces sons étranges n’appartiennent à aucune langue utilisée de nos jours, ni même à un dialecte quelconque d’indigènes africains ou autres. Il s’agit en réalité d’un langage qui n’est plus parlé depuis 2 500 ans. « Iv e tena… », ce sont en effet quelques mots d’ancien égyptien, qui signifie : « Je suis très vieille. » C’est assez étonnant en soi, mais l’incroyable est que non seulement le langage, mais également la voix, provient de la 18e dynastie. Ce texte a en effet été prononcé, dans un état de transe médiumnique, par une institutrice anglaise de Blackpool ; celle-ci s’est identifiée à une autre femme, ayant vécu 1 400 ans avant notre ère. Il s’agit là d’un phénomène que l’on désigne par « xénoglossie », et qui préoccupe de nos jours bien des chercheurs scientifiques.

Qu’est-ce que la xénoglossie ?

Ce terme se compose de deux mots grecs : xenos (étranger) et glossa (langue). Il désigne la faculté, chez un individu, de prononcer, dans un état second, des phrases entières dans une langue étrangère qu’il n’a jamais apprise. Ce phénomène, bien entendu, relève de la parapsychologie ; selon les adeptes de cette science, ce sont de très fortes tensions ou stimulations psychiques qui produisent les manifestations de xénoglossie. Étant donné qu’il s’agit d’un phénomène extrêmement rare, la xénoglossie n’a pas fait l’objet, jusqu’à présent, d’investigations scientifiques approfondies. Le plus ancien témoignage écrit à ce sujet, nous est fourni par l’Épître aux Corinthiens (1,12), de Saint Paul ; il y est dit que les apôtres, dans leur exaltation à propos de la mission qui leur était confiée, se mirent tout à coup à s’exprimer dans différentes langues étrangères. Il existe encore quelques autres exemples historiques de xénoglossie : en 1634, les nonnes du couvent des Ursulines, à Londres, se seraient mises à parler, dans un état de transe collective, le latin, le grec, le turc et l’espagnol. Et au milieu du siècle dernier, l’Américaine Laura Edmonds fournit un exemple intéressant de xénoglossie en prononçant un jour brusquement, sans même s’en rendre compte, des phrases entières en grec ancien.

Speaking in tongues

Les étranges facultés de l’anglaise Ivy B. (qui, pour des raisons professionnelles, n’a pas fourni son nom de famille, et qui a d’ailleurs, par la suite, adopté le pseudonyme de Rosemary) ont été découvertes plus ou moins par hasard. À l’école où elle enseignait, l’institutrice fit la connaissance du Dr Frederic Herbert Wood qui enseignait la musique et qui, à côté de cela, s’occupait de recherches parapsychologiques. « Tout d’abord, dit Frederic Wood, notre passion commune était vouée exclusivement à la musique. Mme Ivy B. n’avait absolument aucune idée de ce qu’était la parapsychologie, et mes recherches en ce domaine ne l’intéressaient pas du tout. »

Et puis, tout d’un coup, un soir d’automne 1927, alors qu’ils étaient réunis pour parler de musique, l’institutrice se mit à dessiner d’étranges symboles sur une feuille de papier. « Je compris alors, raconte Wood, que j’avais devant moi un authentique médium. » Il ne se rendait pas compte qu’Ivy B. reproduisait ainsi des mots de l’ancienne langue égyptienne. Il n’allait s’en rendre compte que progressivement, et il finit par en obtenir la confirmation lorsqu’il se décida à consulter l’égyptologue Alfred J. Howard Hulme, professeur à l’université d’Oxford.

Le Dr Wood continua à suivre de très près l’étrange activité d’Ivy B. ; celle-ci en effet, continuait à dessiner ses symboles égyptiens, mais jamais pendant plus de 20 minutes d’affilée. Le 8 août 1931, un phénomène tout à fait nouveau apparut : ce jour-là l’institutrice se mit, pour la première fois, à émettre des sons étranges. Les premiers mots ainsi prononcés furent : « Ah – yita – zhoula », qui signifie : « J’ai entendu quelqu’un dire quelque chose ». Elle allait continuer par la suite, abondamment, à émettre des sons de ce genre ; mais ceux-ci étaient souvent peu nets et difficiles à identifier, même pour les égyptologues. Néanmoins, au cours de leurs expériences prolongées durant de longues années, Wood et Hulme purent acquérir une certaine pratique qui leur permettait de traduire, dans l’ensemble, les sons émis par le médium et enregistrés par écrit, au bout de quelques heures.

Comment est-il donc possible qu’une personne prononce des phrases qui, manifestement, appartiennent aux processus de pensée d’un autre être, décédé depuis 3 100 ans ?

-Je ressens, dit Ivy B., ces phrases, que je prononce, comme un langage inaudible. Je sens bien qu’elles sont formées dans une autre partie du cerveau, par rapport au langage normal. J’ai vaguement l’impression que c’est quelque part entre le cerveau et le dessus du crâne. 

Elle ajoute que les mots lui viennent plus facilement lorsqu’elle ne pense à rien que lorsqu’elle se concentre sur un problème ou un sujet quelconque.

L’institutrice décrit ainsi le processus, tel qu’elle l'éprouve subjectivement :

-Lorsque quelqu’un parle, il doit, normalement, penser d’abord. Mais, pour ma part, lorsque la voix se manifeste, je ne pense strictement à rien. Mais lèvres bougent, forment des mots ; mais je suis incapable de dire exactement quel est le mécanisme. Habituellement, on se rappelle ce que l’on a dit, au moins pendant un bref moment. Moi, je ne me rappelle rien de ce que j’ai pu dire dans cet état de transe ; je suis incapable de répéter les mots, et ne me souviens plus du tout du contenu.

Le Dr Wood vérifia ces affirmations, en posant au médium la même question à plusieurs reprises, à des intervalles de quelques mois ou de quelques années. Les réponses reçues correspondaient toujours, du point de vue de leur contenu, à la première ; seule la formulation était chaque fois différente.

Selon les explications de Wood, ces expériences exigeaient un calme absolu ; le moindre bruit extérieur suffisait à les interrompre. Il fallait que, à chaque fois, Ivy B. se trouvât dans un état de relaxation physique et psychique totale. Au début de chaque expérience, Wood et elle restaient assis face-à-face pendant deux à cinq minutes, en prenant des notes. Puis Wood amenait sa partenaire à un état proche de l’hypnose ; elle était alors en mesure de deviner ses pensées non exprimées ou les questions qu’il voulait lui poser, et d’y réagir.

Près de trois années allaient s’écouler jusqu’à ce que Wood et Hulme eussent découvert à qui, en fait, appartenait la voix. Le nom du personnage fut prononcé pour la première fois le 5 décembre 1931, lorsque Ivy B. prononça une série de 28 phrases en ancien égyptien ; Hulme fut en mesure de traduire chaque mot de ce texte, sauf un. Celui-ci était Ventiou. Six semaines plus tard, le médium ajouta un second nom : Telika ; plus elle ajouta une nouvelle fois : Ventiou. Six mois plus tard, les deux noms, accolés l’un à l’autre, furent prononcés à nouveau. Cela causa un casse-tête à Hulme, d’autant que la « voix » s’était, jusque-là, désignée comme étant « Nona », ce qui, en ancien égyptien, signifie « celle qui n’a pas de nom ».

Ce fut le 6 juin 1935 que la « voix » se fit reconnaître entièrement. Son véritable nom était Telika, et elle venait de Babylonie ; toutefois, lorsqu’elle était arrivée en Égypte, elle avait reçu le nom égyptien de « Ventiou ». Elle s’était désignée elle-même comme « Nona », l’anonyme, car son nom n’avait pas été retenu par l’Histoire.

La quatrième épouse d’Aménophis III :

Les égyptologues savaient déjà, depuis la découverte des tablettes d’El-Amarna en 1887, tablettes qui contenaient notamment la correspondance d’Aménophis III avec Kadashman-Enlil, roi de Babylone, qu’Aménophis III avait été marié à la sœur de Kadashman, mais ils ignoraient le nom de cette princesse.

La première épouse d’Aménophis III fut Tiy, la mère d’Aménophis IV (Akhénaton). Les tablettes d’El-Amarna évoquent encore trois autres épouses du pharaon : les deux princesses Giloukhipa et Tadoukhipa, du royaume du Mitanni, ainsi que la sœur (dont le nom n’est pas précisé) du roi de Babylone, Kadashman-Enlil. Manifestement, cette dernière était Telika, la « voix ». Celle-ci est mentionnée dans une lettre de Kadashman à Aménophis, lettre dans laquelle le roi de Babylone exprime son étonnement devant le désir du pharaon d’épouser sa fille, alors qu’il avait déjà, auparavant, pris sa sœur comme épouse. « D’ailleurs, écrit Kadashman, personne n’a vu celle-ci jusqu’à présent, et personne ne sait si elle est morte ou vivante. Le pharaon a dit à mes envoyés, en leur présentant ses femmes : "Voyez, là, votre maîtresse, elle est devant vous !" Mais mes envoyés ne l’ont pas reconnue. La femme que le pharaon leur a montrée est-elle vraiment ma sœur ? » On peut supposer, en effet que Telika était déjà morte au moment de l'arrivée, à la cour d’Égypte, des messagers de Babylone, et que c’est pour la remplacer, dans son harem exotique, que le pharaon avait demandé la main de la fille de Kadashman. Telika avait été, semble-t-il, l’une des femmes les plus haïes de la Cour du pharaon. La reine Tiy se méfiait grandement d’elle, et de l’influence qu’elle exerçait sur Aménophis III. Les prêtres corrompus du culte d’Amon redoutaient les sympathies de Telika pour la religion d’Aton, qui avait alors le vent en poupe et qui allait effectivement devenir quelques années plus tard, sous Aménophis IV, la nouvelle religion d’État.

Amenophis III

L’influence de la princesse babylonienne était sans doute d’autant plus grande que, en tant que femme du pharaon, elle était aussi prêtresse du Temple. Apparemment, elle jugeait sévèrement les sombres machinations des prêtres et magiciens, ce qui suffisait à la rendre favorable à une réforme de la religion.

Par la bouche d’Ivy B., Teilka raconte des détails historiques intéressants concernant l’époque où elle était prêtresse du Temple. Elle évoque ainsi l’influence des prêtres :

Je sais que l’énorme puissance des prêtres vis-à-vis du peuple est fondée sur la superstition. Celle-ci leur permettait de dominer et d’asservir complètement le peuple, qui avait peur d’eux.

Le 26 octobre 1935, la voix de Telika émet, toujours par la bouche d’Ivy, ces affirmations qui confirment apparemment les théories que nous avançons dans ce livre :

Les prêtres de rang supérieur se servaient de sciences occultes, comme la télépathie. Ils étaient en mesure de prédire leur propre avenir. Beaucoup de leurs connaissances occultes n’ont jamais été mises par écrit, et seuls les prêtres de rang très élevé étaient au courant de ces choses.

Dans les temples où les prêtres se livraient à leurs activités occultes régnait un silence absolu. Le Saint des Saints, où seuls les prêtres avaient le droit de se tenir, était abrité derrière de lourds rideaux. Les prêtres avaient la tête rasée, les sourcils coupés ; ils étaient nus, à part un tablier qui leur ceignait les reins. Des sons étranges, émis à l’aide de longs instruments à vent et de harpes, produisaient une atmosphère angoissante au cours des cérémonies.

Telika, par l’intermédiaire du médium, nous parle aussi de la construction des pyramides. Elle nous affirme que les anciens Égyptiens connaissaient des systèmes de levage très raffinés qui leur permettaient de transporter des blocs de pierre pesant plusieurs tonnes jusqu’au sommet des ouvrages hauts de plus de 100 m. Ces systèmes étaient fondés sur des calculs très précis de mécanique. Telika affirme :

Nos sages égyptiens possédaient un savoir qui serait d’une valeur incalculable pour le monde moderne, si seulement il était capable de le redécouvrir.

Telika raconte encore que les Égyptiens savaient produire l’électricité à partir de l’air. Cependant, l’électricité n’était pas utilisée pour l’éclairage ; celui-ci était obtenu au moyen de produits chimiques « dont les effets étaient à peu près les mêmes que ceux des luminaires actuels ».

Le 30 mai 1936, Telika déclare, toujours par la bouche d’Ivy B. :

Je voudrais pouvoir vous parler des formes de vies supérieures, avec lesquelles nous sommes en contact dans l’au-delà. Il m’est difficile de les décrire. De ces êtres, nous avons appris des choses bien étranges ; cependant, il m’est tout aussi difficile d’entrer en contact avec eux qu’avec vous. Et cependant, l’âme d’un défunt peut s’approcher plus facilement de ces êtres-là que de vous sur votre terre. Votre système de valeurs est tellement défectueux. La Terre est une planète tellement peu développée en comparaison de beaucoup d’autres. Le savoir et le développement des humains se trouvent à un niveau relativement bas par rapport à celui des êtres supérieurs. L’organisation dans laquelle vous vivez est comme une goutte d’eau dans un immense océan. Nous-mêmes ne sommes pas beaucoup plus développés. Vous parlez de nos facultés et de notre pouvoir. Moi-même je ne suis rien et je ne sais presque rien. Parfois, lorsque je me trouve dans l’état que vous appelez « méditation », j’ai la sensation que mon corps est pénétré de rayons de lumière bleue venant d’un autre monde. Et cela est une source de beauté, de force et d’illumination. Ceux qui me protègent ici disent que ce sont les rayons d’une conscience supérieure dans laquelle je me fondrai lorsque j’aurai perdu le contact avec toutes les choses terrestres. Avec leur intelligence limitée, les humains ne peuvent pas supporter l’idée qu’ils n’auront jamais la possibilité de comprendre les moyens illimités qu’offre l’univers.

Un assassinat :

Un fait historique important paraît ressortir des déclarations du médium, à savoir que Telika fut assassinée par les prêtres d’Amon qui, depuis longtemps, avaient juré la mort de la princesse babylonienne dont ils redoutaient la lucidité et la méfiance.

L’occasion s’offrit à eux lorsque Telika fit un voyage en bateau en compagnie de Vola, une jeune fille qu’elle avait adoptée. Des assassins stipendiés s’approchèrent d’elles dans une barque et firent chavirer le bateau. Telika et Vola se noyèrent ; leurs cadavres ne furent jamais retrouvés.

Le Dr Wood ajoute à ce propos :

-Après la mort de Telika, les forces réactionnaires éliminèrent son nom de toutes les inscriptions et documents. En ce temps, c’était manifestement la coutume. C’est pourquoi les historiens attribuèrent à Tiy une influence qui était, en fait, celle de Telika.

Toujours par la bouche du médium, Telika alla jusqu’à citer un fait qui pourrait permettre un jour de prouver la véracité de ses dires : la quatrième épouse du pharaon avait un confident, le capitaine Rama. Celui-ci découvrit le complot des prêtres, mais ne fut pas en mesure de venger la mort de Teilka, car il fut tué au cours d’une campagne militaire. En tant qu’officier, Rama aurait normalement dû être enterré avec tous les honneurs dus à son rang. Cependant, les prêtres, qui le haïssaient, refusèrent de placer dans sa tombe les nourritures et autres objets qui accompagnaient habituellement les dépouilles pour assurer la survie du Ka ; cela équivalait, dans leur esprit, à le condamner à une mort éternelle.

Ancient Egypt

Cependant, affirmait Telika, le tombeau jusque-là inconnu de Rama sera découvert un jour dans les éboulis d’un rocher de Haute-Égypte. Dans le sarcophage contenant la momie de Rama, on trouvera alors le rouleau de papyrus qu’un scribe y avait caché, et qui contient des détails sur la vie et la mort de la princesse babylonienne.

Les personnes qui participèrent à ces expériences de parapsychologie sont malheureusement toutes décédées à l’heure actuelle. Mrs Ivy B. mourut en 1961, le Dr Wood en 1963. Cependant, les disques enregistrés au cours de ces expériences sont toujours à la disposition des chercheurs. Il en existe un qui est particulièrement intéressant : en effet, l’enregistrement de la première expérience avait déclenché un tel tumulte dans les milieux scientifiques que le Dr Nandor Fodor, directeur de l’Institut de Recherches psychiques, demanda au Dr Wood d’effectuer une seconde expérience, également enregistrée, en présence de plusieurs autres chercheurs.

Le Dr Wood nous parle de façon très détaillée de ce second enregistrement. L’expérience était supervisée par le Dr Fodor. Elle se déroula vers 10 heures du matin dans une salle de bibliothèque où était disposée une table oblongue sur laquelle on avait placé un microphone. Deux techniciens faisaient fonctionner l’appareillage d’enregistrement proprement dit dans une pièce attenante. Une fois qu’Ivy B. et Wood eurent pris place auprès de la table, Wood demanda qu’on remît à sa partenaire un petit bloc pour le cas où elle éprouverait le besoin d’écrire durant l’expérience. Puis Wood et Ivy allaient garder le silence pendant plusieurs minutes. Il n’y eut, de l’un à l’autre, ni signes de la main ni regards hypnotiques ; ce qui se passait entre eux était manifestement un processus mental qui exigeait un grand effort. Puis brusquement, Wood se pencha vers le micro et dit : « Prêt. » C’était le signal convenu pour les techniciens qui allaient commencer leur travail d’enregistrement. Ce qui suivit est rapporté par Wood en ces termes.

Quelques instants plus tard, « Rosemary » soupira profondément – on peut entendre ce soupir au début de l’enregistrement – puis elle recommença à parler, en égyptien ancien, par phrases lentes et hachées. J’ai numéroté ces bouts de phrases selon leur séquence sur le disque, y compris les pauses. Dans certains cas, le sens de la phrase est tout à fait compréhensible ; dans d’autres cas, un bout de phrase se fond avec le suivant ou avec un autre qui suit plus loin.

Le procès-verbal du Dr Wood :

Pour montrer combien étaient compliqués et difficiles l’enregistrement et la traduction des sons prononcés par Ivy B. en ancien égyptien, nous reproduisons ci-après le procès-verbal rédigé par le Dr Wood d’après le second enregistrement sur disque. L’adversaire et censeur mentionné dans le texte est apparemment l’égyptologue Gunn, lui aussi professeur à l’université d’Oxford, qui avait toujours affirmé que les sons émis par Ivy B. dans un état second, n’avaient rien à voir avec l’ancienne langue égyptienne ; il n’avait pu, certes, apporter la preuve de son affirmation.

Voici donc la transcription de la première face du disque :

1135. a(r) nada du hev-en                            … Nous venons pour enregistrer …

1136. … di geem a(r) oo ent …                      … ce qui est dit. C’est une preuve …

1137. … sa dan : oo neda …                          … Pour contenter l’oreille. Elle montrera …

1138. … di(h) eem …                                    … et affirmera (que) …

1139. … vee-st a seeleta …                           … il y a vraiment un message …

1140. … Naheemahoon …                              … Certes …

1141. … teeveen di(h) eiran …                      … cela a déjà été fait auparavant …

1142. … a(r) nous …                                     … par un objet en métal (le phonographe) …

1143. … See ven dihoona …                          … Cela a été fait pour faciliter …

1144. … donse …                                          … la chose difficile …

1145. … Vee nees ta dow dan …                    … pour faire entendre ce qui a été dit …

1146. … oovekee eena ! …                           … Cela ne s’est pas encore imposé ! …

1147. … Da zeet ! …                                    … C’est ainsi ! …

1148. … Da zeet oo nedan ! …                      … C’est ainsi, comme je l’ai dit ! …

1149. … Vrong vee-st …                               … Ce pouvoir permet …

1150. … istia, tiya nooda ! …                       … mais il est perdu ! …

1151. … Di zeem ! …                                   … Aidez-moi ! …

1152. … Kon testa ! …                                 … Achevez cette phrase ! …

1153. … Doo-a (h) efan eem …                    … Ceux qui habitent le monde de l’esprit …

1154. … aranta …                                       … dans la mesure où …

1155. … asee gow dan : …                          … ils ont reçu ce qui manque à l’oreille …

1156. … di e feran heem …                         … donnez-moi la possibilité …

1157. … oos ta …                                       … d’améliorer cela …

1158. … Aranta di hev-en …                       … Lorsque vous voyez cela, nous venons …

1159. … deeza khed-en oont ! …                … et disons notre déception !

1160. … Aranta …                                     … Lorsque vous voyez cela …

1161. … oo vekee quonta di s ta …            … il faut mettre fin à ce contre-temps; je fais cette …

1162. … a neda …                                    … déclaration …

1163. … ar-ef an eftee …                         … Alors réfléchissez : …

1164. … a zoodan di heenti …                   … Soyez d’accord et approuvez …

1165. … vee nee zeest …                          … et appuyez ce qui a été écrit …

1166. … a noon ta …                                … cette fois …

1167. … Asee(h) efan ef …                       … Tout cela est prévu pour …

1168. … a(r) gua-anta. Di testa ! …          … vaincre la résistance. Donnez votre accord …

1169. … vee nee zoo ! …                         … Témoignez-en ! …

1170. … vee nee zoo ! …                         … Témoignez-en ! …

1171. … Di zeem ! …                               … Aidez-moi ! …

1172. … Di testa, (h) aroonta ef …           … Faites une declaration qui vous engage …

1173. … Seena (h) esta ! …                      … Oubliez ce qui a été rapporté …

1174. … Arq antee tema ! …                    … Finissez-en! …

1175. … a dong ! …                                 … Donnez la main ! …

1176. … Zeen eftee ! …                           … Voyez son appreciation …

1177. … oo (h) efan veet …                     … Elle doit détruire …

1178. … goon zama …                             … les points faibles, et empêcher …

1179. … a vra-ntee …                             … que continue …

1180. … vee f neda …                             … l’explication …

1181. … Zena (h) eiran nee f …               … Laissez-le écouter cela …

1182. … oo zen-tee oo eiran.                  … cela montrera ce qui est arrvé.

Indiscutablement, les expériences effectuées par Wood et Hulme avec leur médium se situent dans un domaine qui est aux limites de la science. Le lecteur est certes en droit d’être sceptique. Cependant, l’existence de ces enregistrements est tout de même troublante. D’autre part, puisqu’il semble que les méthodes de recherche moderne en archéologie ne soient plus guère susceptibles, à l’heure actuelle, d’élargir l’horizon d’un lointain passé, peut-être ne faut-il pas opposer une attitude de refus systématique à certains procédés parascientifiques et non traditionnels qui pourraient permettre, éventuellement, de mieux élucider certains mystères comme celui de la Malédiction des Pharaons.

Philipp Vandenberg, la malédiction des pharaons (1973)

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