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Les voies de l'étrange et du mystérieux
Les voies de l'étrange et du mystérieux
  • Ce site se propose de rapporter des histoires mystérieuses et peu connues. Car bien souvent, le paranormal est là où on ne l'attend pas. Il évoque aussi certaines énigmes, en les abordant sous un angle inédit.
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Les voies de l'étrange et du mystérieux
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16 juin 2017

La triste condition humaine

J'ai achevé la lecture de Ces gens du Moyen Âge, de Robert Fossier (2007), et voici quelques passages que j'ai notés :

L'homme et le monde

"Voici donc un être animé, vivant normalement dans un milieu aérien, essentiellement composé d'oxygène, d'azote et d'hydrogène. Il appartient à l'ordre des vertébrés, et c'est un mammifère au cycle de reproduction régulier*, normalement assuré par l'union de deux sexes. Connaître son origine et les étapes de son évolution serait indispensable pour suivre par quelles voies sa "pensée" a peu à peu asservi une partie, une toute petite partie, de la Création. Aujourd'hui, même ceux, parmi les hommes, qui ont la modestie ou l'humilité nécessaires pour tenter une approche de cette question hésitent et se querellent : brandissant mandibules et coccyx, ils s'opposent, dans une profonde nuit qu'épaissit toute découverte nouvelle, et parmi des centaines de millions d'années, pour essayer de discerner comment l'on est passé d'un chimpanzé marginal à Sigmund Freud."

*Si l'on veut, car il convient de dire que l'espèce humaine est bien trop prolifique. Normalement, les animaux qui n'ont habituellement pas de prédateurs, surtout quand ils sont imposants (comme l'éléphant, le rhinocéros, l'hyppopotame) se reproduisent moins souvent (ainsi, ils ne deviennent pas envahissants), tandis que les autres, qui figurent au menu de nombreux carnivores, ont un taux de reproduction plus élevé, garantissant ainsi la survie de l'espèce. Le fait que la femme puisse tomber enceinte alors qu'elle allaite son bébé, âge de moins de six mois, est problématique. Et que dire de ces gamines, qui n'ont pas 12 ans, et qui peuvent se retrouver enceintes ??? Un tel dysfonctionnement ne s'observe pas chez les animaux, et une toute jeune femelle ne risque pas d'être embêtée de ce côté-là, d'autant qu'une grossesse à un si jeune âge met en danger la vie de la mère et de l'enfant. Et ne parlons pas des hommes qui peuvent s'accoupler, et se reproduire, trois ou quatre fois par semaine... Alors que les animaux mâles produisent du sperme seulement quand leurs congénères femelles sont fécondes. Le reste du temps, ils sont stériles.

"Les hommes du Moyen Âge ne se posaient aucune question de cette sorte, pas plus que ceux des siècles qui suivirent, et quasi jusqu'à nos jours : l'homme est une création voulue par l'Être suprême au terme de la formation du monde, comme un couronnement de son oeuvre et à son image. La femme suivit de peu, comme une sorte de correctif à ce qui pourtant, au départ, aurait dû être parfait. Dans une telle conception, l'origine de l'homme ne pose aucun problème et ce qu'on lui trouve de fâcheux ne peut être que punition de Dieu pour quelque originel péché ? Voire !"

L'homme nu

"Que le lecteur veuille bien dès à présent - exercice difficile j'en conviens - s'abstraire un temps des schémas de tradition, et qu'il tente de décrire et d'évaluer l'être humain."   

Une créature fragile  

Un être disgracié

"Ce titre choquera sans doute; mais il est le fruit d'observations archéologiques, textuelles, physiques, j'allais dire zoologiques : corps retrouvés saisis intacts dans la glace ou la tourbe, momies de saints hommes ou de grands personnages, squelettes, entiers ou non, que livrent les nécropoles, reliques de vêtements ou d'outils... [...] peut-être alors une taille plus modeste... mais une vigueur musculaire plus grande qu'illustrent les exploits surprenants du guerrier et du bûcheron. Question d'alimentation ? Ou peut-être de genre de vie ?

"Cessons donc de nous contempler avec ravissement depuis des millénaires, le sexe féminin plus encore que l'autre. Et disons brutalement que l'homme est un être laid et faible. Certes, on pourra accorder quelque grâce à des courbes ou à des rondeurs, du moins selon nos critères de beauté, naturellement; mais que d'éléments corporels disgracieux, voire ridicules : nos pieds et leurs doigts inutiles, nos oreilles recroquevillées et immobiles, notre tête beaucoup trop grosse pour le reste du corps (ce que les sculpteurs grecs, amis de l'harmonie, tentaient de corriger), le sexe de l'homme ou les seins de la femme ! Pure question d'esthétique ? 

"Mais il y a bien pis : bipède et plantigrade, l'homme marche, court et saute beaucoup moins bien que les quadrupèdes : ses membres antérieurs sont très atrophiés et d'une faiblesse à faire rire tout carnassier; ses ongles ne servent à rien, et guère davantage ce qui reste de sa denture; sa pilosité médiocre ne le met à l'abri d'aucun des caprices du ciel; la copulation lui impose des postures grotesques, qu'il partage, il est vrai, avec bien d'autres mammifères; l'âge venant, sa taille fléchit, ses chairs s'affaissent, ses organes le trahissent. 

"Plus grave encore, ses sens sont d'une faiblesse accablante; il ne voit guère loin, et pas du tout la nuit; il ne perçoit qu'une bien faible partie des bruits ou des ondes qui l'entourent; son odorat est complètement nul, et son sens tactile des plus médiocres. 

"On dit aussi sa chair fade et trop salée, son odeur écoeurante; mais c'est là le point de vue des autres animaux, ceux, justement, dont la grâce, la souplesse, le regard, la perception nous étonnent et nous charment : l'oiseau planant, le poisson au fil de l'eau, le félin prêt à bondir. Si nous cessions de nous admirer, la chose serait donc entendue : l'homme est une créature défavorisée par la Création. Et pourtant...
Comment nier qu'il ait imprimé sa marque profondément sur la partie émergée de la planète ? Il lui a bien fallu quelque particularité, compensant le médiocre bagage de départ. Si l'on admet qu'il s'agit d'une créature d'exception voulue par l'Être Suprême, aucune explication n'est nécessaire; et le Moyen Âge ne s'interrogeait nullement là-dessus. [...] 

"En sorte qu'il n'y a pas trace en ces siècles que l'on ait cherché, et à plus forte raison trouvé, les deux critères - l'un positif, l'autre non - qui font de l'homme un cas zoologique exceptionnel; aujourd'hui, il est bien peu d'hommes, fussent-ils de profonde conviction spirituelle, qui n'en conviennent. L'homme est le seul mammifère qui peut opposer, à l'extrémité de ses membres antérieurs, ses pouces aux autres doigts de ses mains, condition unique et indispensable à la saisie, la transformation et l'usage de l'outil ou du feu, du silex à l'ordinateur, fondement indiscutable de sa supériorité sur les autres animaux. 

"Maître du feu, maître de l'objet, il est aussi, et en revanche, le seul parmi les mammifères, sinon tous les êtres animés, qui détruit et tue par haine ou par plaisir, sans y être poussé par la peur, la faim ou quelque pulsion sexuelle; c'est le plus redoutable et le plus impitoyable des prédateurs."

=> Il suffit de penser à toutes ces personnes qui se rendent en Afrique chaque année pour le plaisir de tuer des animaux (qui ne leur ont rien fait), et qui posent fièrement à côté de leur victime innocente, en souriant...

M. Fossier aussi s'est interrogé, au sujet de notre faiblesse physique, et notre vulnérabilité, face aux intempéries et aux animaux, qui sont bien plus forts, et mieux équipés, que nous. Tout comme des écrivains, des philosophes...

Et que dire de ces divers attributs dont nous sommes affublés ???

Par exemple, cette poitrine, qui excite tant les hommes, mais qui encombre les femmes (pour courir, sauter...), et qui doit être soutenue. Et qui finit par tomber avec l'âge... Et ce serait un atout ?! Normalement, elles ne devraient avoir des mamelles, pardon, des seins, que pour l'enfantement, c'est-à-dire pendant la grossesse, et juste après. Et ensuite, une fois l'enfant sevré, les femmes devraient redevenir plates, comme les animaux femelles. Elles sont bien plus jolies que nous et libres de leurs mouvements.

C'est clairement une anomalie ! 

Et quant au fait que l'homme ait marqué l'environnement de son empreinte, c'est justement à cause de sa faible constitution, qui fait de lui un être non adapté à son milieu. Il est obligé de détruire pour pouvoir survivre, et cela, si l'on se place du point de vue divin, ou naturel, ce n'est pas normal !

Il écrit plus loin :

"L'homme n'est à coup sûr pas la plus belle réussite de la Création : la première fleur venue en convaincra le sceptique, j'espère; mais il pense, il prévoit, il s'exprime certainement beaucoup mieux que tout autre être animé. En notre temps de contestations morales, ce problème de la "supériorité" humaine partage les penseurs, et va même jusqu'à opposer des partisans. Pour les "créationnistes", comme l'on dit Outre-Atlantique, aucune discussion ne peut nuancer l'idée d'une volonté unique, d'un "dessin intelligent" de l'Être suprême : vision quasi-indiscutée au Moyen Âge, et saint Paul, étendard gonflé par le Verbe divin, l'a implantée chez les chrétiens. Pour les "évolutionnistes", l'homme est au contraire le résultat de successives modifications, ou "perfectionnements" si l'on veut, depuis la méduse jusqu'à l'illustre Darwin, auguste père de cette vision profonde que personne, au Moyen Âge, n'avait évidemment conçue. Mais voici que les ethnologues et les paléontologues ont bousculé ces théories : l'homme ne s'est que très récemment détaché - peut-être à la suite de hasards heureux - du tronc des hominidés, et les "grands singes", chimpanzés, bonobos, orangs-outans et autres, conservent presque intactes nos caractéristiques physiologiques : ils ne sont pas nos ancêtres, mais nos frères."   

Je dirais, moi, qu'il suffit de voir ces corps d'humains nus (à l'occasion de certaines manifestations, ou dans les camps de nudistes - je ne dis pas naturistes, car la nature n'a pas voulu cela), et de les comparer aux animaux, pour voir que les créatures que nous sommes sont tout justes bonnes... pour le musée des horreurs. On dira qu'avec l'âge, c'est normal, etc. mais même dans sa jeunesse, quelle que soit sa taille et sa corpulence, l'être humain n'est pas beau; en fait il ne ressemble à rien. Et encore, il est obligé de s'entretenir pour atténuer sa laideur. Voici un extrait de mystères des îles, de R. de la Croix :

"Alexandre Selkirk avait vécu 4 ans sur son île déserte, Ashton 3 ans, mais le record appartient à un matelot espagnol, Pedro Serrano, qui resta 7 ans, de 1540 à 1547, sur des rochers au large du Pérou.

"Moins privilégié que Selkirk, Serrano, après le naufrage de son navire, s'était réfugié sur une île sans végétation ni eau. [...] Ne disposant pas d'abri, Serrano n'avait pas d'autres ressources que de se plonger dans la mer quand le soleil chauffait trop.

"Un matin, en effet, il aperçut une silhouette chancelante sur le sable : un navire avait fait naufrage pendant la nuit, et l'unique survivant de l'équipage avait nagé jusqu'à la grève.   

"L'homme s'approcha alors de Serrano, le prenant d'abord pour un de ses compagnons qui avait, comme lui, échappé au naufrage, mais lorsqu'il vit cet être couvert de cheveux, la barbe coulant sur la poitrine, la peau brune et sale, il s'enfuit."   

Des animaux échoués sur une île n'auraient pas un aspect aussi repoussant. Leur pelage les protègerait du soleil, ils se débrouilleraient pour trouver de la nourriture, et, surtout, ils resteraient propres, puisque les animaux, contrairement à nous, n'ont pas besoin de savon... Tant il est vrai qu'ils se salissent moins, et qu'ils ne transpirent pas des aisselles. Car force est de reconnaître que les humains ne sont pas propres, quand bien même ils se lavent tous les jours...   

Plus loin, on peut lire :

"C'est le 4 juillet 1929 que Dora et Friedrich Ritter, un médecin berlinois de 43 ans, s'étaient embarqués, à Amsterdam, sur le Boskop, pour les îles Galapagos.
Depuis longtemps, Friedrich Ritter rêvait de vivre dans une île déserte. Pourquoi ? Pour chercher « la solitude, l'indépendance, la paix de l'esprit et avoir des occasions de cultiver ses capacités de réflexion ».
Ritter avait beaucoup lu, et le livre qui l'avait le plus impressionné avait été Robinson Crusoé.
Après avoir longuement réfléchi, il avait choisi, parmi la cinquantaine d'îles qui composent l'archipel des Galapagos, Floreana, ancien repaire de pirates. Le choix n'était pas mauvais, car le climat y est, en effet, supportable et la température y est constante. De plus, la terre est assez fertile. « Ce sera un véritable paradis terrestre », avait déclaré Ritter qui voulait maintenant jouer le rôle d'Adam après celui de Robinson.
Dès les premiers jours, il déchanta quelque peu. De nombreux moustiques lui firent comprendre l'utilité des vêtements et son manque d'expérience de la vie sauvage lui causa des déboires.
La construction d'une cabane se révéla très difficile, surtout l'agencement et la pose du toit, toit auquel Ritter dut renoncer. Il fut obligé de s'abriter dans des cavernes de lave que la chaleur du jour rendait d'ailleurs intenables. Enfin, le capitaine d'un navire norvégien de passage lui céda de la tôle ondulée et la cabane fut achevée."

Où l'on voit que les humains, même avec la meilleure volonté du monde, ne peuvent pas vivre entièrement à l'état naturel...                               

=> Comme l'affirme Kiss Maerth : l'hominisation de nos ancêtres est récente, et pas si naturelle que ça...

HommeBigfoot

Passons à un autre ouvrage, Le cerveau de l'hominisation (du primate à l'homme, naissance du langage, de la pensée et de la conscience) (éditions Maïade, décembre 2002), livre de Raymond Houdard. 

Présentation de l'éditeur :

"L'évolution qui a mené du primate à l'homme, ainsi que la naissance du langage, de la pensée et de la conscience demeurent pour beaucoup de scientifiques et de philosophes une source d'interrogation, mais tous s'accordent pour dire que le cerveau est au centre de l'hominisation."

Et quand on voit ce que cela a donné sur le plan physique...

Henry Durrant écrit dans Premières enquêtes sur les humanoïdes extraterrestres

"L'intelligence mécanique existe. Il y a vingt ans seulement, vous n'auriez pas pu avoir en poche une calculatrice électronique. Mais chaque fois que vous parlez d'intelligence à propos d'une machine, vous vous heurtez à un refus émotionnel, à un blocage mental. Pourtant, nos cerveaux sont relativement lents, mal organisés, imprécis, non conçus à l'origine pour la pensée abstraite; Lord Balfour disait que "nos cerveaux constituent essentiellement des systèmes de recherche de la nourriture, pas plus nécessaires à la recherche de la vérité qu'un groin de cochon**". Rigagno, lui, disait il y a près de cinquante ans, que la pensée est un processus d'expérimentation, non avec les choses elles-mêmes, mais avec leurs représentations; on comprend alors comment on peut mécaniser la pensée, ce qui aide au déblocage mental et calme le refus émotionnel."

Je suis entièrement d'accord avec Lord Balfour. Qui n'a jamais eu mal à la tête, après plusieurs minutes de concentration intensive, en vue de résoudre un problème, ou de réfléchir à certains concepts philosophiques ??? Cela prouve bien qu'à l'origine, notre cerveau n'était pas conçu pour avoir une intelligence intellectuelle, mais seulement une intelligence pratique, en vue de nous permettre de manger, nous reproduire, et nous protéger. Les animaux ne se posent pas de questions existentielles, et ils ne s'en portent pas plus mal. Tandis que les humains, occupés à cogiter sur le sens de l'existence, sont sujets au découragement, quand ce n'est pas à la dépression. Où l'on voit que d'accéder à un niveau supérieur de conscience ne nous rend pas service. 

**C'est moi qui souligne.

Voici un lien, où l'auteur dit des choses intéressantes, même si je ne partage pas sa conclusion. 

http://cerbi.ldi5.com/article.php3?id_article=168

"Prenons un exemple simple qui m’a été suggéré par un correspondant, M. Roger Sansoucy : la pousse des cheveux chez l’homme. Si on ne les coupe pas, les cheveux peuvent atteindre, voire dépasser un mètre en longueur.  

D’où vient ce caractère typiquement humain de la "pousse des cheveux" ? Quelle réponse apporte l’hypothèse classique "de la savane" ?  

À cela s’ajoute l’observation que les bébés chimpanzés et gorilles présentent à la naissance une chevelure, qui disparaît vite.  

Un tel caractère a–t–il donc pu apparaître chez un primate de la savane, ou au cours d’un stade arboricole antérieur ? Mais c’est plutôt gênant... une telle chevelure dans les arbres !  

Alors que, dans le modèle d’une origine aquatique de l’homme, il n’y a pas contradiction flagrante ! Une chevelure bien fournie n’est pas très gênante dans l’eau...  

On peut penser que quand l’homme "est sorti de l’océan", il s’est retrouvé avec une telle chevelure ancrée dans ses gènes. Il a fallu la couper, ce qui fait penser à des outils, ou la tresser, ce qui implique une société élaborée, où l’entraide était de mise.  

On peut déduire de cela que l’homme est "né debout" à la sortie des eaux, et qu’il n’a finalement guère changé depuis cette époque."

=> À toutes fins utiles, on lui rappellera que les créatures marines, ainsi que les animaux amphibies (tel l'hippopotame), n'ont pas de pelage, et encore moins de chevelure...

Ainsi qu'il le dit lui-même : les bébés chimpanzés et gorilles ont une chevelure... Preuve supplémentaire que les humains sont des primates ayant régressé au stade foetal.

Quoi qu'il en soit, il ressort que cette chevelure qui peut atteindre parfois un mètre de long est ce qui nous distingue des autres animaux, et n'est pas à notre avantage. C'est plutôt une gêne !

À suivre Accusé d'avoir dévoré sa fille

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